Guatemala - Lac Atitlan

7 heures du matin, me voila partie pour le Guatemala. Mon dernier souvenir de San Cristobal sera le signe de croix du chauffeur de bus avant de prendre la route. Ca commence bien... Je comprends assez vite. Etant données les precautions prises, on ne peut evidement compter que sur la chance ! Je m'en remets a elle, et m'endore comme un bébé jusqu'à la frontière.

Là, bien entendu, c'est le bordel. Passage numero un : migration mexicaine. A coté de moi, un garcon subit une erreur du douanier. Il lui a deja flanqué sur son visa un tampon de sortie definitive, alors qu-il doit repasser la frontiere dans l'autre sens trois jours plus tard. Il lui en coutera la somme de 20$ americains. Non negociable. Ca met dans l'ambiance.

Deuxième étape, douane guatemaltèque. On m'a deja prevenue que le passage de la frontiere n'etait pas taxé, mais que les douaniers allaient quand meme essayer de me soutirer une petite somme. Evidement, ca n'a pas manqué. Et comme tout le monde autour de moi payait sa taxe sans rechigner, je n'ai pas reussi à passer outre. Quand j'ai demandé un reçu, on m'a offert un sourire des plus forcé accompagné d'une feuille annonçant "Bienvenu au Guatemala". Bon, ca m'aura au moins fait rire.

L'arrivée sur Panajachel est une splendeur. Du village de Solola, on surplombe le lac Atitlan, dans un decors de jungle et de volcans ! Le lac est entouré de montagnes escarpées, et de trois splendides volcans. Situé à 1450m d'altitude, ses eaux couleur indigo s'étalent sur 130 km2. Panajachel, sur la rive nord est le principal port d'embarquement pour les excursions sur le lac. On y croise donc pas mal de touristes ce qui lui vaut son surnom de Gringotenango. Le bourg n'est pas extraordinaire en soi, il sert surtout de lieu d'hébergement. A la vue de sa rue principale bordée d'étalages a touristes, je me demande meme ce que je fais la. Je pars quand meme a la recherche d'une chambre d'hotel avec Ida, une danoise rencontrée dans le bus. On se degote une petite chambre pour 40$, soit 32 francs. Le Guatemala, ça va faire du bien au budjet... (apres Cuba et le Mexique, il a mal, le budjet)

Ma coloc ayant passé sa nuit a vomir (on met la faute sur les glacons dans les coktails de la veille), "bienvenu au Guatemala", j'ai pris la route toute seule ce matin pour me rendre au marche de Solola. Embarquée dans un pic up, et c'est deja les couleurs du marche : les enfants dans le dos des femmes, les tissus colorés, les sacs de légumes... Le marché est immense, et on y trouve de tout. Tu veux un poncho ? De la viande, un briquet, du détergent ? Des animaux en plastique, du fil, un telephone, des chaussures ? Question prix, c'est l'anarchie. Pour un meme huipile (sorte de poncho brodé), on m'a annoncé 150$, 500$, puis 350 ! Le marchandage, ce n'est pas mon truc, et de toutes facons mon sac est deja plus gros que moi, chargé au fil des semaines de bijoux artisanaux et de livres dont je ne veux pas me separer. Je me rabats donc sur une noix de coco percée d'une paille, un regal. Me voir fumer fait marrer les femmes.

Le retour sur Panajachel a été un peu mouvementé. Je decouvre les joies du Chicken bus. Ce sont de vieux bus scolaires americains, dans lesquels on s'entasse a trois par banquette prevue pour deux enfant. Mon voisin, a lui tout seul, il fait 6 enfants facile... Bon, c'est en arrivant au niveau d'un pont que tout se complique. Un camion y est en panne, en plein dessus, et il faut voir le pont... Comme au Mexique, meme si ça ne sert a rien, tout le monde klaxonne et s'agite. C'est le bordel. Il n'y a que mon voisin qui continue a dormir bouche ouverte. Je decide donc de continuer le trajet a pieds. Rapidement, les vehicules repartent, et je saute dans un autre pic up. La j'ai vraiment eu peur. Il a amorcé la descente en roues libres, chargé de... 20 personnes environ. Quand il a enclanché le moteur, il n'a pas leve le pied du champignon jusqu'a l'arrivee !

Je pars ensuite en bateau au village de Santa Cruz de la laguna. On homme me propose ses services pour une "lancha collective", et je le suit vers l'embarcadaire. Je monte, et paye mon du au bonhomme. Tres vite, je m'aperçois que personne a bord n'avait encore payé, et que le type en question ne portait pas le meme tshirt que les gars de l'equipage. Trop tard, je me suis fait rouler, et en plus j'ai paye deux fois le prix !! Comme j'ai bien les boules, on m'offre le trajet.

Le village est une merveille. Ca serait un peu comme Vintimille, en plus penche encore. Tout le village est bati a flan de falaise, et jouit d'une vue imprenable sur le lac et les volcans. Les gens que j'y croise n'ont rien a me vendre (ouf), et tous me saluent gentiment. Les chiens dorment peinards, comme toujours. Un havre de paix. Des gamins jouent a la cariole sur une sorte de cadre en plastique sur roues, plutot dangeureux avec une pente pareille.

Enchantee, j'ai failli manquer le dernier bateau pour Panajachel. C'est en bateau stop que j'ai rejoint le village, sur un enjin du diable, qui a l'air d'un tranquille pointu mediterraneen, et qui fonce comme un bolide. Là, image de reve, couché de soleil sur les volcans. L'image parlera mieux que moi... On va en rester sur cette note là, non ?

Comments

[fran fran]

bonjour Marion Du Bout du Monde. Bonne année et bon tout ce que tu voudras avec de belles rencontres et tout et tout. Merci pour tes images et commentaires On voyage avec toi et on te suit..... affectueusement.....