Nicaragua - Granada
Ca y est, on a quitté l'ile. Lundi matin, le temps n'était pas trop
pourri, et on en a profité pour prendre le premier bateau a 7 heures du
matin. Ca a été un peu la course, parce qu'on a du rester dormir la
veille a l'hotel de Pascal, faute de taxi de nuit le 25 décembre,
évidemment... Sa bouillabaisse était une merveille, et sa compagnie
super agréable, merci encore !
Roatan, bilan : meme si j'ai été
decue de ne pas trouver l'ile paradisiaque dont j'avais revé, je suis
contente d'avoir bossé. Ca m'a permi de rencontrer des gens chouettes.
Je pense a Rey, a West end, Edgar, Miguel et Fernando, au resto, et a
Pascal et Leny, evidemment.
Nous voila donc partis pour 2 jours de route, direction le Nicaragua. Au programme, deux heures de bateau pour rejoindre la Ceiba, puis 6 heures de bus pour Tegucigualpa, la capitale hondurienne. Soledad, une chouette argentine, s'est jointe a nous. Les quelques jours de pluie a Roatan m'ont valus de choper une bonne creve, et je sens la fievre et l'énervement qui montent au fil du trajet. Dehors, il tombe des trombes, et on se demande meme comment le chauffeur peut deviner la route a travers le parbrise.
Le quartier dans lequel nous debarquons ressemble a tout quartier de gare routiere de grande ville : dégueu a point, avec ses types un peu érants. Notre hotel ressemble lui a un hotel de gare (ou a un hotel de passe). On y trouve pour trois fois rien une chambre triple ou il y a de la place pour dormir et poser les sacs, mais on n'en demande pas plus. Au menu du soir : poulet, pas frit, mais en sauce (ca nous change un peu...), avec ses sempiternels mille petits os qui se décomposent dans la bouche, frijoles, oeuf et riz. Dans un décors toujours de gare routiere. Bref, petit resto intimiste, et grande envie de s'attarder pour le dessert.
Le lendemain, on apprend que le bus de Managua (capitale du
Nicaragua) est complet. Mais pour le meme prix, on peut voyager par
terre ou debout (8 heures)... Comme on n'a vraiment pas envie de rester
a Tegucigualpa, on fonce. Bon, par chance, on a quand meme trouvé a
s'assoir. Pas mal, parce que ma fievre continue de monter, mon nez est
tout bouché et mes oreilles suivent. Avec mes yeux tout gonflés, on
pourrait m'appeler congestion.
Les paysages qu'on traverse, je les
trouve fantastiques (Raphael n'a pas aimé). Tout est verdoyant, avec
des palmiers et bananiers partout. C'est assez plat, et c'est vrai que
les maisons sont des baraques de misere. Mais j'aime bien ce coté
pitoresque de la route, en tous cas ca me branche plus que le béton des
hotels de Roatan. Je me sens frustrée de n'avoir vu que ca du Honduras,
et me promets de revenir bientot...
Le passage de la frontiere se
fait encore une fois les doigts dans le nez (voir plus bas), et nous
arrivons enfin a Managua apres 9 heures de bus. De la, connexion rapide
pour Granada, ville coloniale a 1 heure de route.
Granada, coup de coeur : on est toujours dans le registre de ces
villes coloniales colorées,et entourées de montagne. Elle ressemble pas
mal a Antigua, mais sans son habit du dimanche qui, a mon sens,lui
donne un air surfait. La ville baigne dans le grand calme.
Raphael et moi sommes d'accord pour dire que son marché est le plus dégueu d'Amerique centrale. Voir la tete de cochons entourée de mouches. On y a vu des chiens completement ravagés, au point que je ne peux pas donner de détails.
Pour la premiere fois depuis longtemps, on se retrouve dans une auberge de jeunesse, plutot sympa, ou on doit camper entre les lits du dortoir plein. Ma creve passe un peu (je respire du moins).
Petit tour chez le coiffeur, pour voir. Raphael s'y colle le premier. Il trouve qu'on lui a fait une coupe de moine : tres court sur les cotés, long dessus. Moi franchement, vu comment c'était parti, je trouve qu'il s'en sort bien. J'ai eu peur de la coupe Latin lover, qui va si bien avec la moustache... Pendant qu'il se fait tartiner de gel, j'observe avec effroi l'appareil qui chauffe la cire a épiler. Il y a sur ce truc, en face de moi, les cheveux et poils de toutes les bonnes femmes qui sont passées dans le salon le dernier semestre. Berk ! J'espere qu'ils lavent un peu mieux les brosses a cheveux... Ma coiffeuse était maquillée comme un Chicken bus. Du haut de ses chaussures sur pilotis, elle m'a coué les cheveux comme je le faisais a 15 ans a mes copines : la tete en avant, on attrape tout, on fit une couette, et hop, un coup de ciseaux ! C'est vrai, ca dégrade... Mais ca n'en enleve pas un peu trop d'un coup ? La coupe m'a couté dans les 1.5 euros.
Je comprends tout ce que me dit Soledad, qui parle pourtant vite, et je constate que j'ai fait beaucoup de progrets en espagnol.
Demain, direction la plage, et oui, encore... A San Juan del Sur. Deuxieme passage coté pacifique donc, apres Mazunte au Mexique.
D'autres nouvelles bientot,et des bises a tout le monde !
PS: Cyril, Steph, j'attends vos conseils et impressions pour le Costa Rica, semaine prochaine ;-)