Guatemala - Tikal

Salut les copains !

J'ai rejoins Flores, petite île à une cinquantaine de km de Tikal, samedi en bus. J'y ai rencontré Brice, un français, qui parle, mais qui parle... Un qui ne s'arrête jamais. J'ai carrement été obligée de lui demander de la boucler, question de survie.

Flores me semble sans charme particulier, une escale. Pourtant, je dois y rester un peu, parce que je voudrais me rendre à Tikal le lendemain après midi, pour profiter d'un coucher de soleil et d'une nuit dans la jungle, avant de parcourir le site le jour suivant.

En revanche, j'aime beaucoup Santa Elena, sur la terre ferme, de l'autre coté du pont. Mon guide du routard (qui est définitivement vraiment nul), la décrit comme un lieu qui ne présente pas d'autre intéret que de dormir pas cher, mais dans un cadre nul. Moi, j'aime bien ces villes où des gens vivent, ces villes pas jolies et aux rues droites et longues, où il y a un marché qui pue, où on peut acheter un réveil et une lampe de poche (il était temps...), trouver un supermarché, se promener dans le bordel ambient sans se sentir épié, parce que la au moins, pour le touriste, il n'y a rien.

Bon, départ donc pour Tikal hier après-midi, dans un mini bus inévitable pour touristes. J'ai cherché, mais pas trouvé : comment y vont les gens qui y bossent ? L'arrivée est vraiment déplaisante. D'abord, on nous fait faire le tour des hotels... Je finis par m'arrêter au seul qui loue des hamacs "pour trois francs six sous", selon le routard. On m'en demande 40 quetzales, soit le double de ce que je paye en général pour une chambre, pour dormir dans un des huits hamacs entassés les uns sur les autres, et surmontés de moustiquaires trouées. Comme on n'a pas le choix, ils abusent complètement, et ça me fout en boule. A coté de moi, une allemande essaye de négocier une couverture. On veut lui faire payer !

Je pars un peu tard, en courant, pour essayer d'attrapper le coucher du soleil du sommet d'un temple. Tikal, c'est la jungle. Incroyable ! Dés le début de la promenade, je croise plein de bestioles : singes hurleurs à la cime des arbres, tarentules, et un mamifère que je prends pour un fourmillier, dites moi si je me trompe.

Je suis très impressionée par le calme du lieu. Il n'y a personne, et c'est immense. Seuls les bruits des animaux se détachent du silence. Tiens, un panneau "danger, crocodile". Sympa... On m'a dit que la nuit sortaient aussi les jaguars, et qu'on pouvait les voir avec un peu de chance. Parait qu'ils ont assez à manger dans la jungle pour ne pas être dangeureux pour l'homme. C'est drôle, moi, j'ai le sentiment d'avoir étée chanceuse de ne pas en croiser...

Bon, pour le coucher du soleil, c'est trop tard, mais du temple IV, j'ai un panorama terrible qui s'offre à moi, avec une chouette lumière de crépuscule. A même pas deux mètres de moi, sur les marches du temple, passe une sorte de petit chat sauvage (excusez-moi pour les incertitudes, c'est que la jungle, je ne suis pas calée).

Le retour dans la nuit noire est assez flippant, et j'ai adoré me poser a la belle étoile dans le hamac dans cette atmosphère inconnue. Toute la nuit, ça a été des bruits fous, dont je ne saurai jamais de quels animaux ils venaient. Oiseaux, singes, rongeurs, insectes... à 5 heures du matin, c'est toute la jungle qui se réveille dans un chant merveilleux. Je n'avais jamais rien entendu de tel !

Aujourd'hui, la visite diurne a elle aussi étée très agréable. D'abord pour la majestuosité du site, mais surtout pour les animaux que j'ai croisés, et le calme, le calme... Comme le site est immense, on peut tout à fait marcher seul toute la journée. D'ailleurs, je me suis paumée dans la jungle, et c'est un taxi collectif plein de villageois (mais d'où venaient-ils, et où étais-je ???) qui m'a ramené sur la route du site archéologique.
Un singe hurleur s'amusait a me jeter des trucs sur la tête, du haut de son arbre. C'est de leurs cris, que j'avais déjà entendus à Palenque, que je garderai surement le plus fort souvenir.

Demain, je prends la route vers l'île de Roatan, au nord du Honduras. La veille de mon départ, en allant me coucher, j'ai vu un documentaire sur le coin, et vraiment, ça fait rêver. Bon, c'est un rêve qui se mérite, parce qu'avec mon budjet limité, pas question de m'offrir le luxe d'un bus direct. Non non : Flores - Chiquimula (6 ou 7 heures annoncées); Chiquimula - El Florido, frontière hondurienne (encore 2 heures); passage de la frontière à pieds; El Florido - Copan; Copan - San Pedro de Sula; San Pedro de Sula - La Ceiba; La ceiba - El Muelle; et ouf, enfin 2 dernières heures en bateau pour le paradis de Roatan, qui j'espère ne sera pas envahi à l'approche des fêtes de fin d'années... Au mieux, j'y suis dans 2 ou 3 jours. Ca m'eragerait de ne pas trouver de chambre après toute cette route !!

Je vous raconte ça bientôt. Grosses bises.

Comments

[Marion]

Coucou,

Tu n'as peut etre pas tord, il y a aussi des coatis a Tikal. Mais dis moi, tu en as vu ou de ces betes ? Au Costa Rica ? Les coatis mangent quoi ? Parce que cette bestiole la, elle avait vraiment son nez dans les fourmis...

J'attends toutes tes infos et recommandations pour lieux de reves, pas envahis par le tourisme de masse, et pas hors de prix, au Cosat Rica.

Gros bisous
Marion

[Daï]

Salut,

Pour moi l'animal c'est un coati. Une espece de raton laveur.
Biz,

A bientot,

J'arrive au mexique dans 3 semaine :)

[martine]

Coucou Marion,
Nous prennons le train en marche avec un peu de retard, on découvre ton blog avec un réel plaisir. Henri est admiratif et dit que les photos sont très belles.
Je n'ai pas encore eu le temps de tout lire mais je m'y emploie.
La bestiole à la queue verticale sur ta dernière page c'est un lémurien, nous en avions renconté vers Iguazu, ils fouillaient dans les sacs des touristes pour chercher des sucreries. Ils sont partout, Fabien vient de m'envoyer sur une photo un lémurien Chinois surpris la patte dans le sac de Huan Huan.
Dans les bruits de la nuit tu dois pouvoir ajouter les grenouilles et autres crapauds, ils croassent toute la nuit et quand ils s'arrêtent au matin le silence te réveille.
grosses bises de Marseille
Martine